mardi 17 mars 2009

Anywhere out of the world


Ce dessin que je viens de faire est à patir d'une photo de moi en été dans un chalet à Jounieh.
Le soleil de plomb sur la terrasse, la peau salée et bronzée, les livres de Tintin, le gazon tondu, le bruit de la piscine au loin, les dalles de béton, le bruit des palettes de tennis, le walkman dans mes oreilles, les baisers derriére les buissons.............

vendredi 13 mars 2009

Ultra Vivid scene


Cette cassette était l'une des premiéres que j'ai acheté de rock indé. A l'époque j'avais à peine 18 ans et je lisais bien evidemment Les Inrocks. Je n'ai jamais su grand chose de ce groupe qui s'est éteint assez vite d'ailleurs. Mais le son dés que je l'écoute me raméne directement à mes 17ans, à ma chambre à Paris. Moi assise devant ma chaîne Technics et rêvant de beaux chanteurs, de folles histoires d'amours et d'aventures incroyables. Oui je l'avoue le rock indé a établi en moi un imaginaire assez fou, pas toujours autodestructeur d'ailleurs. Du coup il y a en a qui écoute de la musique classique pour se calmer, moi c'est du rock indépendant.
Je crois bien que les éxpériences sonores ou visuelles de notre adolescence nous poursuivent à tout jamais. L'énergie est telle à ce moment là que des bribes nous y parviennent encore trés longtemps aprés!

jeudi 12 mars 2009

Domination


Déjà dans le livre de Mario Praz je soulignais la tendance de la littérature romantique à montrer 2 figures emblématiques de la femme la femme achetée, souillée, offerte et par opposition la femme aimée, vierge, promise..., et donc par extension ces 2 faces du désir masculin.
Beaucoup de peintures orientalistes représentait la femme orientale dans des postures de soumission ou de lutte avec les hommes.
Les occidentaux ne ce sont toujours pas pour beaucoup d'entre eux affranchis de cette vision primitive de leurs fantasmes.
Il y a quelque chose dans cette peinture qui m'attire et me gêne en même temps. C'est une toile de Bridgman peinte au XIXé siècle. Le Pirate d'amour. Il y a de la lutte et du désir, de la soumission et de la rébellion. Et evidemment la beauté orientale comme les européens la fantasmaient, génereuse et violente à la fois.
Je reviendrais souvent sur cette thématique. L'urgence qu'on les femmes à s'emanciper ici en Orient ou ailleurs des rôles qu'elles acceptent de jouer, de cette soumission intrinsèque à notre histoire et notre culture.

mercredi 11 mars 2009

Scout toujours


C m' a donné ce calendrier des scouts, l'image qui est d'aujourd'hui a un goût d'une autre époque.
J'aurais adoré être scout, je crois que j'aurais été plus débrouillarde que ça dans la vie. Les appellations « louveteaux », « louvettes » ou « jeannettes », et les plus âgés des « scouts », « guides », « pionniers », « caravelles », « compagnons », « JEM », « routiers », « aînés », me font trop penser au club des 5, le groupe de jeunes éclaireurs à qui il arrive plein d'aventures.
Moi qui est peur d'une fourmi ça m'aurait pas fait de mal!
J'aime dans cette image le bleu du ciel, les chemises bleues, la forêt de pins. Pas d'adultes dans les barrages et l'aventure !!!

mardi 10 mars 2009

Paix en Galilée



J'ai trouvé ce livre publié en 1982. C'est cette année là que l'armée israélienne envahit le sud du Liban à partir du 6 juin 1982 officiellement dans le but de faire cesser les attaques palestiniennes de l'OLP basée au Liban.Date trés symbolique pour moi puisque c'ést l'année où mes parents decident de nous epargner la guerre qui devient on ne peut plus violente, on quitte Beyrouth pour Paris, on y restera 13 ans.
Je n'aime pas trop parler de cette guerre mais elle a tellement façonnée notre mental que je ne peux eviter de me dire que je vis bien sur une terre sanglante qui a subi presque 20ans de guerre civile, et que c'est peut-être maintenant que je commence à comprendre certaines choses.
Je crois que chaque libanais d'ici ou d'ailleurs porte en lieu des séquelles, conscientes et inconscientes. Dans ce livre il y a des textes de Sélim Nassib, Serge July et d'autres. Des textes qui parlent des libanais et de leurs vies dans cet enfer. Je ne crois pas que je ferais de nouveau allusion à la guerre dans ce blog. J'habite à Beyrouth maintenant et dés fois je me dis que c'est quand même quelque chose!!

David Hockney




Ce livre qui est dans ma bibliothéque depuis un certain nombre d'année m'a été légué par W.
Déjà la couverture est en soi une oeuvre d'art. La table idéale d'un illustrateur, tout y est le téléphone, une lumiére tamisée, un livre "the human figure in motion" de Muybridge, des magazines, divers pinceaux et plumes, miroir, lampe. Et evidemment le grand carnet de dessins. Cette couverture m'a toujours inspirée, j'aspire même à la reproduire à l'identique chez moi.
Les dessins de David Hockney sont d'une grande finesse. Surout la série sur le Caire, hôtel, intérieur de maison , café, entrée de garage me fait beaucoup penser au Beyrouth des années 60.

dimanche 8 mars 2009

Ed Van der Elsken



Photographe d'origine hollandaise, ce livre ma fasciné par sa modernité. Il photographie la vie bohéme parisienne d'aprés guerre . Les visages et les regards pourraient être d'aujourd'hui.
La femme qui est sur ces deux photos s'appellait Vali Myers, une artiste australienne venu danser à Paris. Paris était trés pauvre à l'époque, Vali survécu avec du pain, du lait et un couteau pour sa protection pendant 3 ans. Je trouve chaque image comme un témoignage à la vraie vie, sans fard dans toute sa force et sa beauté.

samedi 7 mars 2009

Mario Praz


Ce livre P me l’avait offert il y a quelques années, mais c’est maintenant qu’il a ressurgit naturellement entre mes mains. Relire Baudelaire, Flaubert ou Stendhal c’est une chose mais s’immerger dans l’inventaire de cette littérature qui a presque façonnée notre structure intellectuelle en est une autre.
La préface commence par ces mots Satan, le mâle pérsécuteur et la femme fatale à la beauté de Méduse. Tout est dit.
Un chapitre m’a particuliérement interpellé La belle dame sans merci.
C’est le type de femme fatale et son universalité. Elle réunit toutes les seductions, tous les vices et toutes les voluptés. Bien sûr interpretation typiquement masculine. Mais quelle femme ne sait pas laisser prendre au jeu de cette image.
Je repense au serpent qui danse de Baudelaire
"À te voir marcher en cadence,
Belle d’abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d’un bâton."
Etant une femme arabe cette représentation feminine est totalement integrée dans notre structure de femme orientale. Les orientalistes nous ont représentés dans les formes les plus lascives et langoureuses.
A voir ici au Liban les demarches et accoutrements des femmes. La femme fatale persiste et survit à tout. Elle est là pour faire perdre pied aux hommes . Magicienne d’un temps le combat est violent.
Qui perdras?
Ce schema éculé judéo-chrétien est tellement ancré en nous qu’il nous plonge dans des abîmes sans fin.
Mario Praz nous offre dans ce livre tous ces antagonismes.
Ceci dit on est au XXIé siécle et il faut bien me le répéter le romantisme noir c'est fini.

Le clown c'est moi


Mon nouvel espace , un petit détail de ma chambre sans lit pour l'instant. J'avais fais cet autoportrait de moi quand j'avais 22 ans, je l'ai retrouvé. Il incarne assez bien mon état. Clown triste et gai à la fois. Et la vue est exactement ce que Beyrouth est devenu, des strates d'époques qui s'entrelacent dans un chaos charmant ou étouffant, selon.
Je sais ma veine romanesque ne s'épuise pas. Mais comme disait Baudelaire" Enivrez-vous sans trêve de vin, de poésie ou de vertu, à votre guise..."

Jésus à Bourj Hammoud


Bourj Hammoud est le quartier arménien de Beyrouth. Un vrai voyage en Arménie à quelques métres de chez moi. Souvent je m'y ballade à la recherche d'un échapattoire. Ce Christ peint m'a interpellé la derniére fois. Il est juste dans un parking.

Groupes de musiques 2




J'avais posté préalablement 2 dessins que j'avais fait de Blondie et de House of love. Je continue avec d'autres groupes qui m'ont accompagné, m'accompagnent toujours. Un petit hommage perso dans l'espoir de concretiser ces dessins par un projet de livres ou autres. Ici les Who, Patti Smith et les Byrds.

Aubrey Beardsley


Aubrey était un illustrateur anglais. Il incarnait le dandysme par exellence. Mort à 25 ans. Il reste connu pour ses illustrations stylisées et sinueuses en noir et blanc où l’on perçoit l’influence de l’art japonais et de l'art rococo. J'adore!