mardi 30 novembre 2010

De Niro's game


"Quand Georges est arrivé, on a roulé jusqu'à Sursock, un vieux quartier bourgeois où chaque dame riche avait une bonne à son service, des robes françaises du dernier chic et un immense placard plein à craquer d'escarpins de cuir fin. Ces femmes possédaient généralement un appartement à Paris, un mari importateur de cigarettes, de conteneurs ou de piéces d'autos qui passait son temps en palabres dans des banques suisses, assis à des bureaux d'acajou .."

Ce livre sorti en 2009 par un jeune libanais exilé au Canada, Rawi Hage est une véritable descente dans la rue des années 80 à Beyrouth. Une immersion dans le quotidien de 2 jeunes mecs Bassam et Georges vivant de petits boulots et de soirées arrosées. La guerre est installée, l'avenir incertain, les joies furtives. En couverture de ce Folio une image de Depardon quand il est passé par là.
Encore aujourd'hui dans nos têtes dans nos vies on paye le prix de ce carnage. Pour qui? Pour quoi? Difficille d'accepter de voir à quel point peu de choses ont changer. Les dames de Sursock sont toujours là en tout cas je les ai croisé ce matin à la banque avec leur éternel "Bonjoooouur" et leurs voix cassées, ça fait plaisir malgré tout. Leurs maris n'étaient pas trés loin non plus. Donc jusqu'ici tout va bien.

mardi 26 octobre 2010

Splendor in the Grass



"Though nothing can bring back the hour Of splendour in the grass, of
glory in the flower; We will grieve not, rather find Strength in what
remains behind" Wordsworth

lundi 4 octobre 2010

Sur un tournage




Des enfants qui traînent dans une riviére, autour. Des enfants partout qui viennent de temps en temps me sourir, me regarder ou m'observer. On dirait que ces enfants ont leur propre organisation, rien ne les arrêtte dans leur trajectoire. Les adultes n'ont l'air d'exister pour eux que de maniére imperceptible. Ils se jettent dans la riviére, ils se balançent, ils pissent de temps en temps. Leurs couches tiennent mal pour certains. "Je n'ai jamais ressenti de distinction entre l'enfant et l'homme" dit Don Delillo. Je me suis toujours sentie trés proche de la petite fille que j'étais. Je ne l'ai jamais renié. "Je me sens la même chose que j'ai toujours été."

mercredi 22 septembre 2010

Joan Didion

"Les productions Thématiques de la patiente au Test d'Aperception Thématique révèlent la vision fondamentalement pessimiste, fataliste et dépressive qu'elle a du monde qui l'entoure. C'est comme si elle avait la sensation profonde que toute entreprise humaine est vouée à l'échec, conviction qui semble la pousser plus loin encore dans sa position de retrait, de dépendance et de passivité. A ses yeux, elle vit dans un monde où les gens agissent selon des motivations étranges, contrariées, incomprises et surtout malsaines, qui les condamnent inévitablement au conflit et à l'échec.(...)"

mercredi 25 août 2010

Fanzine Music





Un numéro 0 pour un projet qui je l'espère continuera. Bientôt un blog sur la publication avec des morceaux à télecharger.

lundi 26 juillet 2010

La grotte aux pigeons


L'été est bel est bien là avec ce qu'il améne de chaleur, de bleus, de rêves perdus et trouvés et reperdus.

vendredi 28 mai 2010

Ala' Younis



Un flash sur une artiste que j'ai decouvert à Home Works V , né au Koweit mais d'origine palestienne. Elle fait partie de cette scéne émergente du monde arabe qui questionne l'identité, la mémoire collective et individuelle, l'histoire collective et individuelle qu'elle reformule à travers des objets, des films et des photographies. Cette oeuvre intitulée "Soldats de plomb" fait réference aux différentes armées qui se sont impliqués en acte de guerre au Moyen-Orient.

samedi 1 mai 2010

Un peu de typo



Malgré le beau temps, de ce côté ci de la Méditerranée il se passe des choses bien génantes, feindre de les voir pour y croire un peu encore à l'orient rêvé sublimé. Enfin j'exagére un peu!
Alors parlons de typo, plus précisement d'un livre que j'ai acheté en 94/95 à la librairie la Hune à Paris dans le quartier de Saint-Germain des Prés.
460 pages de pure bonheur graphique. De la typo et de la poésie, un regroupement de création de Cassandre à Lubalin. Classé par thématique, Typographie, Poésie visuelle, Chiffres, Peinture et Musique. Une source intarissable d'inspiration. La démonstration par excellence que l'on peut se passer d'image pour créer.

jeudi 1 avril 2010

Désir déchiré




Hier à Hamra, tard le soir une série déchirée d'une même affiche m'a interpellé. On y voit le visage d'une femme les yeux fermés , alongé visiblement dans un état d'extase. L'affiche entiére n'a pas le même impact.
J'y ai vu beaucoup de choses entre le plaisir éperdu et en même temps l'infime fragilité de la femme dans nos contrées, obligée à bcp de contraintes et en même temps tyrannisée entre son désir de liberté et de convention.

dimanche 28 mars 2010

Ramlet El Baïda





Aujourd'hui à Ramlet El Baida (Le sable blanc) la seule plage qui persite dans un Beyrouth asphyxié, ça reste malgré la pollution et un sable pas vraiment nickel un privilége de s'y ballader un jour de mars.

mardi 23 mars 2010

J'ai déjà vécu 2 guerres, une en 1982 une en 2006






En août 2006, une guerre éclair. Dés la fin des hostilités je suis allée au quartier géneral du Hezbollah, j'avais besoin d'inspecter, regarder...On avait besoin de témoigner à ce moment là, même si c'était maladroit. Aujourd'hui je peux être sûre d'une chose cette guerre a changé quelque chose en chacun de nous, j'ai eu l'impression qu'on avait tous vieilli d'un coup, et c'est peut-être pas si mal!!

lundi 15 mars 2010

The XX, it's been a while...


It's been a while
And you've found someone better
But I've been waiting too long to give this up
The more I see, I understand
But sometimes, I still need you

Sometimes, I still need you

I was struggling to get in
Left waiting outside your door
I was sure
You'd give me more

No need to come to me
When I can make it all the way to you
You made it clear
You weren't near
Near enough for me

jeudi 11 mars 2010

Centre commercial en ruine-Zaatari commercial center-Saïda






Les ruines contemporaines m'ont toujours fasciné est particuliérement celles qui se trouvent hors de Beyrouth. J'ai un faible pour les ruines des années 70 ou 80. Ça correspond tellement à notre histoire entremêlée de guerre et de paix et de projets fous. La fameuse résilience du peuple libanais qui continuait à investir, mettre en oeuvre des projets qui peuvent nous paraître fous aujourd'hui sachant l'insécurité autant humaine qu'économique que vivait ce pays à ces époques.
Saïda ville ancestrale qui a plus de 35 siécles derriére a évolué à son rythme. Une cinquantaine de milliers d'habitants, des problémes écologiques assez graves mais un charme qu'on ne retrouve plus si facilement au Liban aujourd'hui. Un centre commercial à moitié abandonné à quelques centaines de métres du vieux port m'a toujours attiré, pas une seule fois ou je ne vais à Saïda et je ne passe le voir. L'histoire est assez confuse, un entrepreneur de l'époque avait du croire bon ouvrir la ville à un mode de vie importé d'ailleurs. 3 étages une centaines de boutiques, un ascenceur comme je n'en ai jamais vu, des tapis roulants. Projet qui date de 82 selon quelques locataires qui hantent cet immense complexe. L'histoire dit que l'entrepreneur avait plus ou moins disparu et donc il me répétait en arabe "ce centre n'a jamais eu de chance"!!