lundi 24 août 2009

Pathos





Enfin Pathos au sens de lien avec le pére. Sujet fortement psychanalitique mais aussi le lien est purement porté sur nos points de communs. Il y a quelques années j'ai decouvert chez mon pére ce carnet qu'il tenait en 1960. Il allait beaucoup au cinéma et reportait systématiquement le nom des films et le nom des acteurs. Plus de 200films écrits à la main. Le hasard est que depuis mon adolescence je faisais ce genre de listes à la main et je numérotais les films et les livres que je lisais ou regardais. Evidemment je ne connaissais pas l'existence de ce carnet. Alors pur hasard ou lien génétique?

Peter Saville






Une étrange ressemblance avec qq'un qu'on connaît. Et aussi un immense graphiste.
Avec Factory Records il a crée l'une des plus fortes identités visuelles pour la musique.
Considéré comme un pionner de la typographie moderne, son travail ne cesse de m'inspirer.

jeudi 13 août 2009

Planète Plus


D'une flânerie à Hamra, P et moi sommes tombés sur ce sublime magazine des années 70.
Ce numéro est consacré à Bob Dylan et la Beat generation.
L'édito d'Allen Ginsberg, des textes de Marc de Smedt, Philippe Paringaux...un entretien avec William Burroughs.
L'édito
"L'aube des Temps! Homme ton alarme retentit dans les myriades de douces matinales et dans chaque rue voiturée déséspérante! des Saints attendent dans chaque métropole
le Message pour le l'Assassinat de la vieille idée, que cet oeil-dieu de 20 000ans que l'Homme pensait être le mystére de l'être secret,
insupportable juge au Ciel, Dieu étranger sans mains, sans langue pour le malheureux qui demandera sur son lit de grâce sur son lit de mort-Oh j'ai vu cette mort
Pieuvre Noire, avec des antennes acérées surnaturelles émettant par vaque des rayons terrifiants contre ma conscience, énorme Boule aveugle invisible derrière les chambres de l'univers-un pas/un homme-une nullité-Nullipapa-"
Allen Ginsberg

vendredi 7 août 2009

Un été 2009 à Beyrouth





Il fait trés trés chaud nos cerveaux sont embués d'humidité mais...un petit coin de mer suffit pour reprendre son souffle

vendredi 31 juillet 2009

J'aime ces phrases


" Il faut abandonner son passé tous les jours, ou bien l'accepter et si on n'y arrive pas on devient artiste"
Louise Bourgeois

"Il faut rattraper le temps perdu. Nous avons beaucoup à rattraper: il faut remonter le courant. Nous ne connaissons même pas nos écrivains féminins. Nous ne connaissons pas nos artistes. Nous commençons à peine à decouvrir les femmes. Donc il y a beaucoup à faire. J'éspère que les hommes se montreront patient pendant ce temps"
Anaïs Nin

"Tout mon travail est un autoportrait inconscient; il me permet d'exorciser mes démons. Dans mon art, je suis la meurtrière; dans mon monde la violence est partout."
Louise Bourgeois

"Notre existence est l'addition de journées qui s'appellent toutes aujourd'hui...une seule journée s'appelle demain: celle que nous ne connaîtrons pas"
Armand Salacrou

mercredi 15 juillet 2009

Cremonini voyeur



Alberto Moravia aurait écrit un catalogue sur Cremonini
"Les vacances de Cremonini"
Sa peinture un peu inquiétante met en scéne l'univers de la quotidienneté, des chambres, des salles de bains, des rues, des jardins et surtout des plages. Beaucoup d'enfants voyeur, saisis debout courant ou épiant les adultes. Ces enfants selon Moravia sont des enfants excités et avides déformés par leur envie d' épier. Le complexe d'Oedipe dont ils sont clairement affectés leur suggére constamment que au delà des portes il se passe quelque chose.
L'importance de l'océan immense et limpide dans ces scénes de plage se distingue du réel et du désir dans le monde des hommes.
Ce que j'aime dans la figuration narrative c'est l'histoire imprécise qui s'y joue et surtout ce double regard qu'on porte à notre quotidien. La salle de bain peut devenir une identité du désir, un miroir, un buste antique. Tout nous renvoie à notre voyeurisme mais aussi à notre sens et notre intelligence.

mardi 14 juillet 2009

Monory coup de coeur





A la lecture de mon livre passionnant sur la création plastique en France, j'aime a partager mes différents coup de coeur. Jacques Monory deblaye assez vite le terrain pour laisser place à une biographie fantastique.
"Par son monochromatisme et par son trait il tourne le dos à Cezanne en représentant la représentation avec des moyens nouveaux. "moyens de reproductions mécanique" dira Walter Benjamin. Des images allégoriques, des rêves d'enfants ou des terreurs intimes. Des instantanés qui provoquent chez le spectateur une émotion ou un malaise.
Ce qui semble efficace c'est la déconstruction de l'image par un réalisme bleuté par exemple. Finalement des images qui ne montrent jamais vraiment ce qu'ils ont l'air de montrer. Le réel est mis en cause."
"qui parle de réalisme sans un désir de meurtre est pris au piége de cet idéologie".
"En peignant des images apparemment réalistes et en les faisant bleues, j’indiquais la réalité et la non-réalité". Jacques Monory

mercredi 8 juillet 2009

If you were my man

Une chanson que j'écoute en boucle aujourd'hui de Linda Perhacs, no comment just the lyrics

If you were my man
If you were my man
If you were my man
If you were my man

It wakes me in the morning
It drives me through my day
How
I would treat you
If you were my my man

There's a great
And lively humour
In all of this
You know
That until
You let me in
To lie beside
Your soul
While our skin
Can only
Pretend to bend
And you know
That's no touch
And you know
That's no touch
No touch at all
No touch at all

And it wakes me in the morning
How I want to hold you
Yeah

But until you let me in
Well, there's no love at

And it wakes me in the morning
It drive me through my day
How I want to treat you
Like a man
If you were
If you were my man
Please be my man
Please be my man

lundi 6 juillet 2009

Certifié vrai


Je ne pouvais faire l'impasse dans mon blog sur celui qui fut le premier amour de ma vie.
A 12 ans j'étais une fan absolue, écoutant en boucle Billie Jean, Thriller...J'en étais vraiment dingue. Que dire de plus si ce n'est qu'au final, de sa mort est remonté à la surface ma trés jeune adolescence, mon exil à Paris, le collége Pierre de Ronsard, le petit 2 piéces dans le 17éme arrondissement, les petits français pas trés compréhensifs de ce nouveau genre d'exilés que nous étions. Dans tout ça heureusement il y avait Michael, mon échapattoire, mon fantasme.
Cette photo n'est pas un montage!!!

Klein et le Vide


A la lecture d'un livre d'art datant de 1981, je relis inlassablement cette petite histoire que j'aime à raconter souvent. L'inauguration du bleu de Klein. En 1958, à Milan il convia 2000 personnes, acceuillis par des gardes républicains en grande tenue à la galerie Iris Clert. "Les murs étaient nus, il n'y avait rien à voir. Seul élement pictural peut-être un cocktail offert aux invités qui colorait les urines en bleu...tout le monde eu ce privilège intime de voir jaillir le lendemain matin un monochrome bleu d'Yves Klein." Aprés on sait ce que l'on sait, femmes enduites de couleur, peindre en attachant une toile sur sa voiture, jets de gaz incandescent sur toile. Ce qu'il voulait atteindre c'était au bout de sa recherche réussir à peindre tout en ne faisant rien du tout.
Comme dit l'auteur du livre, pour Klein l'art est la liberté totale, la vie.

Fouilles à Beyrouth


Tout le monde le sait Beyrouth est plus spécifiquement Achrafieh est devenu le lieu de la construction sauvage sans foi ni loi. Tous les jours une maison ancienne un immeuble des années 20 s'effondre devant nos yeux incrédules. Puis à ce moment c'est la découverte de ruines romaines. Cela fait plus d'un an maintenant que j'assiste à ce spectacle désolant. Des archéologues s'affairent ensuite pour qqs semaines le temps de photographier les ruines, les répértorier puis c'est la disparition totale et finale de notre histoire. Un gros entrepreneur fera sa tour d'ivoire au goût douteux et il n'y aura plus que nos photos pour s'en souvenir!!!

mercredi 1 juillet 2009

Beyrouth c'est ça ausssi


Un ami photographe, Tarek Moukaddem a fait une serie de photos des nuits beyrouthines qu'on a tant aimé et qu'on peut encore aimer partiellement. Cette photo fut prise lors de la soirée Anticorps (un concept de soirée crée avec Philippe et Dalila). Celle ci se passait comme les deux dernières au Royal Garden Hotel dans un night club qui n'a pas bougé depuis 1970. Sur cette photo Philippe et Nick aux platines, Basile jeune prodige mélomane et Richard meilleur danseur et look de sa géneration.

vendredi 26 juin 2009

Ali Assi



La rencontre avec ce calligraphe arabe traditionnel était aussi un voyage dans le temps. Le rendez-vous dans son bureau du Palais de l'Unesco déserté, le face à face, sa maniére de nous parler de l'amour qu'il a de son métier et sa générosité m'ont fait un bien fou dans un début de journée épuisant de chaleur, d'embouteillages et de bruits. Un petit moment de paix.
Un cadeau de sa part fut mon nom dessiné live à l'encre devant moi.

Atelier de reliure




Aujourd'hui, dans tout, Beyrouth sentait les années 80. Ma découverte de ce petit atelier de reliure qui n'a pas bougé depuis 30 ans confirmait mon sentiment de ce matin. L'affiche de Bachir Gemayel decrépi, le petit vieux qui semble ne pas avoir bougé d'ici depuis cette époque, la lumiére au néon. Je pouvais en étant chez eux entendre la radio dire que c'est bientôt le couvre feu et le bruit des premiers obus. Je sais pas c'était tout juste fou, un vrai voyage dans le temps.

jeudi 9 avril 2009

Pigeons


Paris comme tt le monde le sait c'est beaucoup de pigeons et la derniére fois alors que j'attendais un homme, ceux là m'ont interpellé. Il ressemblait à des pions sur un damier. C'était Place St Sulpice il faisait beau et froid. Un couple de jeunes japonais à mes côtés s'endormait sur un banc, j'imaginais qu'ils étaient en jet lag...et moi je rêvais à quoi je ne sais plus. Probablement à des rêves de midinettes dont je finirais par me debarasser un beau jour j'éspère!!

dimanche 5 avril 2009

Al Service


Bon à tout avouer je crois que je suis la derniére habitante de Beyrouth à ne pas conduire. A vrai dire les circonstances ne m'ont jamais aidé mais ici on a finalement le meilleur transport au monde les taxis collectifs où service. Selon notre chemin il nous emméne où on veut. Pour pas plus d'1 $ on peut aller d'un bout à l'autre de la ville. Je crois que j'ai pu y vivre tout genre d'expériences, tous les extrêmes s'y côtoient, c'est vraiment là ou on sent le pouls de la ville.
Et malgré qqs expériences gênantes souvent des moments magiques surgissent. Une conversation de deux beyrouthins sur la vie, un fond de musique arabe. Le son est trés important finalement et la derniére fois je n'ai pas pu m'empêcher de photographier la radio qui passait un jeu stupide de quizz.

mardi 17 mars 2009

Anywhere out of the world


Ce dessin que je viens de faire est à patir d'une photo de moi en été dans un chalet à Jounieh.
Le soleil de plomb sur la terrasse, la peau salée et bronzée, les livres de Tintin, le gazon tondu, le bruit de la piscine au loin, les dalles de béton, le bruit des palettes de tennis, le walkman dans mes oreilles, les baisers derriére les buissons.............

vendredi 13 mars 2009

Ultra Vivid scene


Cette cassette était l'une des premiéres que j'ai acheté de rock indé. A l'époque j'avais à peine 18 ans et je lisais bien evidemment Les Inrocks. Je n'ai jamais su grand chose de ce groupe qui s'est éteint assez vite d'ailleurs. Mais le son dés que je l'écoute me raméne directement à mes 17ans, à ma chambre à Paris. Moi assise devant ma chaîne Technics et rêvant de beaux chanteurs, de folles histoires d'amours et d'aventures incroyables. Oui je l'avoue le rock indé a établi en moi un imaginaire assez fou, pas toujours autodestructeur d'ailleurs. Du coup il y a en a qui écoute de la musique classique pour se calmer, moi c'est du rock indépendant.
Je crois bien que les éxpériences sonores ou visuelles de notre adolescence nous poursuivent à tout jamais. L'énergie est telle à ce moment là que des bribes nous y parviennent encore trés longtemps aprés!

jeudi 12 mars 2009

Domination


Déjà dans le livre de Mario Praz je soulignais la tendance de la littérature romantique à montrer 2 figures emblématiques de la femme la femme achetée, souillée, offerte et par opposition la femme aimée, vierge, promise..., et donc par extension ces 2 faces du désir masculin.
Beaucoup de peintures orientalistes représentait la femme orientale dans des postures de soumission ou de lutte avec les hommes.
Les occidentaux ne ce sont toujours pas pour beaucoup d'entre eux affranchis de cette vision primitive de leurs fantasmes.
Il y a quelque chose dans cette peinture qui m'attire et me gêne en même temps. C'est une toile de Bridgman peinte au XIXé siècle. Le Pirate d'amour. Il y a de la lutte et du désir, de la soumission et de la rébellion. Et evidemment la beauté orientale comme les européens la fantasmaient, génereuse et violente à la fois.
Je reviendrais souvent sur cette thématique. L'urgence qu'on les femmes à s'emanciper ici en Orient ou ailleurs des rôles qu'elles acceptent de jouer, de cette soumission intrinsèque à notre histoire et notre culture.

mercredi 11 mars 2009

Scout toujours


C m' a donné ce calendrier des scouts, l'image qui est d'aujourd'hui a un goût d'une autre époque.
J'aurais adoré être scout, je crois que j'aurais été plus débrouillarde que ça dans la vie. Les appellations « louveteaux », « louvettes » ou « jeannettes », et les plus âgés des « scouts », « guides », « pionniers », « caravelles », « compagnons », « JEM », « routiers », « aînés », me font trop penser au club des 5, le groupe de jeunes éclaireurs à qui il arrive plein d'aventures.
Moi qui est peur d'une fourmi ça m'aurait pas fait de mal!
J'aime dans cette image le bleu du ciel, les chemises bleues, la forêt de pins. Pas d'adultes dans les barrages et l'aventure !!!

mardi 10 mars 2009

Paix en Galilée



J'ai trouvé ce livre publié en 1982. C'est cette année là que l'armée israélienne envahit le sud du Liban à partir du 6 juin 1982 officiellement dans le but de faire cesser les attaques palestiniennes de l'OLP basée au Liban.Date trés symbolique pour moi puisque c'ést l'année où mes parents decident de nous epargner la guerre qui devient on ne peut plus violente, on quitte Beyrouth pour Paris, on y restera 13 ans.
Je n'aime pas trop parler de cette guerre mais elle a tellement façonnée notre mental que je ne peux eviter de me dire que je vis bien sur une terre sanglante qui a subi presque 20ans de guerre civile, et que c'est peut-être maintenant que je commence à comprendre certaines choses.
Je crois que chaque libanais d'ici ou d'ailleurs porte en lieu des séquelles, conscientes et inconscientes. Dans ce livre il y a des textes de Sélim Nassib, Serge July et d'autres. Des textes qui parlent des libanais et de leurs vies dans cet enfer. Je ne crois pas que je ferais de nouveau allusion à la guerre dans ce blog. J'habite à Beyrouth maintenant et dés fois je me dis que c'est quand même quelque chose!!

David Hockney




Ce livre qui est dans ma bibliothéque depuis un certain nombre d'année m'a été légué par W.
Déjà la couverture est en soi une oeuvre d'art. La table idéale d'un illustrateur, tout y est le téléphone, une lumiére tamisée, un livre "the human figure in motion" de Muybridge, des magazines, divers pinceaux et plumes, miroir, lampe. Et evidemment le grand carnet de dessins. Cette couverture m'a toujours inspirée, j'aspire même à la reproduire à l'identique chez moi.
Les dessins de David Hockney sont d'une grande finesse. Surout la série sur le Caire, hôtel, intérieur de maison , café, entrée de garage me fait beaucoup penser au Beyrouth des années 60.

dimanche 8 mars 2009

Ed Van der Elsken



Photographe d'origine hollandaise, ce livre ma fasciné par sa modernité. Il photographie la vie bohéme parisienne d'aprés guerre . Les visages et les regards pourraient être d'aujourd'hui.
La femme qui est sur ces deux photos s'appellait Vali Myers, une artiste australienne venu danser à Paris. Paris était trés pauvre à l'époque, Vali survécu avec du pain, du lait et un couteau pour sa protection pendant 3 ans. Je trouve chaque image comme un témoignage à la vraie vie, sans fard dans toute sa force et sa beauté.