samedi 7 mars 2009

Mario Praz


Ce livre P me l’avait offert il y a quelques années, mais c’est maintenant qu’il a ressurgit naturellement entre mes mains. Relire Baudelaire, Flaubert ou Stendhal c’est une chose mais s’immerger dans l’inventaire de cette littérature qui a presque façonnée notre structure intellectuelle en est une autre.
La préface commence par ces mots Satan, le mâle pérsécuteur et la femme fatale à la beauté de Méduse. Tout est dit.
Un chapitre m’a particuliérement interpellé La belle dame sans merci.
C’est le type de femme fatale et son universalité. Elle réunit toutes les seductions, tous les vices et toutes les voluptés. Bien sûr interpretation typiquement masculine. Mais quelle femme ne sait pas laisser prendre au jeu de cette image.
Je repense au serpent qui danse de Baudelaire
"À te voir marcher en cadence,
Belle d’abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d’un bâton."
Etant une femme arabe cette représentation feminine est totalement integrée dans notre structure de femme orientale. Les orientalistes nous ont représentés dans les formes les plus lascives et langoureuses.
A voir ici au Liban les demarches et accoutrements des femmes. La femme fatale persiste et survit à tout. Elle est là pour faire perdre pied aux hommes . Magicienne d’un temps le combat est violent.
Qui perdras?
Ce schema éculé judéo-chrétien est tellement ancré en nous qu’il nous plonge dans des abîmes sans fin.
Mario Praz nous offre dans ce livre tous ces antagonismes.
Ceci dit on est au XXIé siécle et il faut bien me le répéter le romantisme noir c'est fini.

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